LE PORTEUR D'EAU

LE PORTEUR D'EAU

| 17.01.86 | 00h00  •  Mis à jour le 17.01.86 | 00h00

C'est en disputant l'an dernier le Rallye Pans-Alger-Dakar que Daniel Balavoine a pris conscience de la misère des pays du Sahel. Après son abandon dans la grande étape mauritanienne, il avait décidé de ne plus participer au rallye (" Je ne suis pas un héros ", plaisantait-il), mais de revenir pour des actions humanitaires. Il avait aussitôt adhéré à l'opération Paris-Dakar - Pari du cœur. Après le refus de certaines organisations non gouvernementales susceptibles de recueillir et d'installer les pompes à eau, le chanteur avait lui-même négocié avec la Fondation de France, où il avait un compte, les nouvelles modalités d'implantation.

Daniel Balavoine avait rejoint les camions transportant les soixante-dix pompes pour le Niger et le Mali à Agadez (Niger), où il avait convié les journalistes à assister à l'installation de la première pompe solaire, d'une valeur de 150 000 F, dans un jardin maraîcher où l'eau était encore tirée du puits par un système archaïque tracté par un zébu. A cette occasion, il avait laissé paraître une certaine irritation vis-à-vis des organisations non gouvernementales qui avaient refusé leur concours. "L'Afrique, disait-il, ou plutôt ceux qui prétendent parler en son nom peuvent-ils s'offrir le luxe de refuser les pompes qui font si cruellement défaut ? ".

Comments

[le rebelle]

Les systèmes archaïques mentionnés ici avaient l'avantage de résister au climat alors que les pompes se sont trouvées en panne très vite et ont fait l'objet de guérillas locales pour s'approprier les éléments encore "valides". Belle opération de pub en mais sans aucun effet positif à long terme pour les populations locales.