Quand Daniel Balavoine faisait chanter les Palois
Quand Daniel Balavoine faisait chanter les Palois
LE PEOPLE DU COIN
Une rue de Pau et deux salles de spectacle à Bizanos et Mourenx célèbrent sa mémoire. Sept années passées en Béarn, de 1963 à 1970 ont, en effet, tissé des liens indéfectibles entre Daniel Balavoine et la région. Alors que, par ailleurs, il était tombé amoureux de Biarritz où il repose depuis 1986 au cimetière de Ranquine.
Quand la gloire viendra, le chanteur prendra même un malin plaisir à immatriculer ses belles voitures dans le 64, histoire de se démarquer des Parisiens, lui le rebelle au grand coeur, l'éternel iconoclaste à la sensibilité à fleur de peau.
Monsieur Durand... du Foirail !
C'est son père qui amena la famille dans la cité d'Henri IV en 1963, les parents étant déjà divorcés depuis 1959. Né à Alençon en 1952, Daniel Balavoine était le benjamin d'une fratrie de six enfants (deux soeurs, trois frères, dont un vit toujours au Pays basque). Les Balavoine habitèrent chemin du Loup avant de déménager à Billère. Élève peu discipliné, mais fort en littérature et poésie, le futur artiste fut envoyé au pensionnat à Hasparren, puis à Cendrillon à Dax. Avant de finir à l'Immac' à Pau et d'abandonner en terminale à Barthou, sans avoir le bac, pour se lancer dans la chanson. À cette époque, il répète avec ses potes dans une chambre sous les toits, rue Samonzet.
Tous les témoins s'accordent sur l'importance de ces années d'adolescence paloise, pour le futur auteur de " Mon fils, ma bataille ". C'est l'époque de ses premières amours qu'il évoquera dans " La première fille de ma vie " ou " La boulangère au coeur sourire ", a révélé son frère Guy. Daniel Balavoine se frotte à la scène, notamment dans la MJC près de La Croix du Prince. Ses groupes s'appellent Purple Irruption, Shakes. Il est sous l'influence des groupes phares de la pop anglaise de l'époque.
Avant de percer à Paris d'abord comme choriste de Patrick Juvet puis interprète de " Starmania ", comédie musicale signée Michel Berger, il jouera aussi avec son orchestre chez Monsieur Durand. Eh oui, le fameux Monsieur Durand de l'énorme tube, " Le chanteur " existait pour de vrai ! Au début des années 70, il tenait une discothèque au Foirail !
Olivier Bonnefon
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