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L'inoubliable Daniel Balavoine
27 septembre 2021

Daniel Balavoine. Le chanteur qui rêvait de faire de la politique (Ouest-France, 14/01/2016)

Daniel Balavoine. Le chanteur qui rêvait de faire de la politique (Ouest-France, 14/01/2016)

  • L'interprète de « Je ne suis pas un héros » était engagé dans de nombreuses causes, se faisant le porte-parole de toute une génération. | Capture d'écran INA

Il aurait eu soixante ans début février. Daniel Balavoine, chanteur populaire des années 80, rêvait d'action politique pour changer le monde avant de le faire en chansons.

Daniel Balavoine, né à Alençon, est mort à trente-trois ans, en héros populaire, au Mali, lors du Paris-Dakar 1986. Il meurt en plein désert du Ténéré, à bord d'un hélicoptère avec quatre autres personnes, dont Thierry Sabine, l'organisateur de la course. Le chanteur en pleine gloire était en Afrique pour lutter contre la misère au Sahel en installant des pompes à eau.

L'interprète de « Je ne suis pas un héros » était engagé dans de nombreuses causes, se faisant le porte-parole de toute une génération.

Le 16 mars 1980, au journal d'Antenne 2, le chanteur révolté se taille un franc succès en apostrophant François Mitterrand. « La jeunesse se désespère, lance-t-il, alors, au futur Président de la République. Elle est profondément désespérée parce qu'elle n'a plus d'appuis. Elle ne croit plus en la politique française. »

 

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« Il voulait parler de ses tripes »

« Au départ il s'était destiné à une carrière politique, donnant l'illusion de croire que seule la politique pouvait changer le monde, être à côté des humains », a confié sa sœur jeudi matin sur Europe 1.

« Il voulait aller à l'assemblée Nationale, parler des problèmes de tout le monde, des siens. En fait il voulait parler de ses tripes et protéger les autres. Et puis il s'est très vite rendu compte que les politiques en place étaient là pour eux et non point pour nous les citoyens. Ses douleurs, il les a déjà mises en notes, en musique, en mots »

 

La chanson « Mon fils ma bataille »illustre bien ce besoin de toucher le plus grand nombre en partageant des problématiques personnelles. Le film Kramer contre Kramer de Robert Benton qui pose le problème du droit de garde des enfants de couple divorcé, a marqué le chanteur dont les parents se sont séparés alors qu'il avait 7 ans.

L'expérience similaire à l'histoire du film d'un de ses amis divorcé, incite Daniel Balavoine à écrire une chanson en 1980 sur ce thème. Elle remporte un immense succès à une période où le nombre de procédures de divorce explose en France.

Un anti-héros né à Alençon

Né à la clinique Saint-Joseph d'Alençon, Daniel était le benjamin des six enfants d'Émile Balavoine, aide-comptable au service départemental du ministère de la Reconstruction, et d'Élisabeth Lamagdeleine, antiquaire. Le petit Daniel ne passera que huit mois dans l'Orne. Ses parents partent vivre à Bordeaux en octobre 1952, avant de se séparer.

Élevé dans le Sud-Ouest, Daniel Balavoine monte à Paris. Le succès des albums Starmania et Le chanteur, avec sa célèbre phrase « J'me présente/Je m'appelle Henri » - le lancent. Les tubes suivent : « Je ne suis pas un héros », « L'Aziza », « Sauver l'amour »... Balavoine devient l'antihéros de la jeunesse des années quatre-vingt.

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