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L'inoubliable Daniel Balavoine
27 juin 2013

Daniel Balavoine : plus jamais un vieux chanteur aigri..

Daniel Balavoine : plus jamais

un vieux chanteur aigri..

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LE MATIN - 2 février 1980

UNE NOUVELLE

ETOILE * * *

En un soir, un seul et de première, le music-hall a trouvé une nouvelle idole. Daniel Balavoine

a fait chavirer l'Olympia, mis tout le monde d'accord, dans sa poche et de son côté. Le "beau

monde" tant décrié des invités n'a pu réfrener ses trépignements, ses hourres, ses superlatifs :

"Géant", "Quelle grande claque", "Super", etc. Un triomphe, un vrai, que le héros de la fête était bien

le seul à ne pas comprendre. Entre deux titres il bredouillait, cherchait ses mots, ne trouvait que des

phrases banales, mais tellement vraies, tellement émouvantes, qu'elles décuplaient les bravos. Le "Grand Soir" vraiment, et pour un grand artiste !

On le préssentait depuis Starmania, désormais, on le sait. Daniel Balavoine, artisan inspiré,

sait tout faire : chanter d'une voix magnifique, tout exprimer par le regard ou la mobilité du corps. IL excelle à créer un univers spécifique à chacune de ses chansons en laissant à chacun sa part

d'imagination. Il sait s'entourer des meilleurs musiciens (étonnant ce groupe Clin d'Oeil), et des meilleurs techniciens et éclairagistes. Bref, l'homme de scène dans toute sa splendeur.

Le moindre de ses mérites est d'avoir bien compris que c'était là ce qui manquait le plus à

cette chanson française si riche en auteurs, en compositeurs, jamais si démunie en interprètes. Bien qu'écrivant ou composant lui-même, il a misé sur le spectacle, et c'est pourquoi il a gagné.

Le fait que les réputations s'établissent aujourd'hui à partir du disque bien plus que sur scène

pouvait faire croire que les seules caractéristiques vocales sont suffisantes et mettre en doute la nécessité même de l'interprétation. L'interprétation est portant l'un des éléments fondamentaux de la chanson. Elle contribue à lui donner une couleur déterminée et même une valeur qu'on entre dans l'avenir". C'est ce que Balavoine a médité et compris en revenant aux sources.

Bref, je freine, je gomme les superlatifs, je fais dans le critique, qui, pour être convaincant,

doit limiter ses enthousiasmes. Pas facile quand même. Pour comprendre et pardonner : rien de plus simple, allez à l'Olympia, et vite, puisqu'il ne vous reste que la seule soirée de ce samedi. Balavoine, il n'a joué modestement que sur trois jours à l'Olympia et il n'y reviendra pas avant de long mois.

Henri Quiqueré

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