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L'inoubliable Daniel Balavoine
21 janvier 2014

Il est toujours présent

« Il est toujours présent »   (Sud ouest, 15/01/2006)

BIARRITZ.  Des dizaines de fans se sont recueillis, hier, sur la tombe de Daniel Balavoine à l'occasion du vingtième anniversaire de sa mort accidentelle 

Vingt ans déjà ! Daniel Balavoine a trouvé la mort le 14 janvier 1986, avec Thierry Sabine et trois autres personnes, dans un accident d'hélicoptère lors du Paris-Dakar. Au cimetière de Ranquine, hier, à Biarritz, les anonymes affluaient, le plus souvent en couple ou par petits groupes, sur la tombe du chanteur vedette des années 80, fauché en pleine gloire à 34 ans. 

« Nous ne l'avons pas oublié, indique Cécile, une Basque d'une trentaine d'années venue se recueillir avec son ami. Daniel restera pour toujours dans nos coeurs, c'était un grand chanteur, avec des chansons à texte et un message fort. Personne ne l'a remplacé sur la scène française. » 

« Merci ».  A côté de la tombe en marbre blanc, située en bout d'allée, 3e division, 3e section du cimetière, des bouquets de fleurs fraîches ont été posés ces jours-ci. Des petits mots aussi. Le plus souvent un simple « Merci » est inscrit sur une carte. Corinne, elle, a écrit un poème, protégé par un cadre : « Vingt ans déjà que tu n'es plus là, je pense encore à toi, je t'aime, je t'aimerai... », a-t-elle inscrit. 

En ce milieu de matinée ensoleillée, les personnes, à l'instar de ce jeune couple de Charente-Maritime, défilent dans la discrétion. Et se recueillent en silence. « Daniel n'aurait pas aimé autre chose, c'était quelqu'un de très simple », témoigne cette Rochelaise en vacances à Biarritz. 

Ces fans ont pour la plupart la trentaine. Ils étaient enfants à la mort du chanteur. « Nous avons découvert ces chansons plus tard et ces textes, encore aujourd'hui, restent d'actualité, confie Marie d'Anglet. Daniel était amoureux de l'Afrique, son engagement était sincère, et quand je vois ce qui se passe sur ce Dakar, avec encore un jeune garçon tué, je ne peux m'empêcher de penser à lui... » 

Image de pureté.  Hier, à l'occasion de ce triste anniversaire, on retrouvait également des personnes de passage. Des curieux, comme David qui voulait voir à quoi ressemblait « la tombe de l'idole de [ses] parents : elle est toute blanche, elle dégage une image de pureté », lance-t-il. 

Les Biarrots, eux, les proches ou la famille, n'ont pas effectué, à notre connaissance, de démarche particulière ce samedi. Daniel Balavoine s'était installé à Biarritz au début des années 80 et a laissé derrière lui de nombreux amis. Ceux-là, tout au long de l'année, entretiennent et fleurissent la tombe du chanteur disparu. 

« La famille aime la discrétion, indique ce proche des Balavoine, c'est d'ailleurs elle qui avait demandé que l'on installe un endroit à côté de la tombe pour y déposer des plaques et des fleurs. Vous remarquerez qu'il n'y a rien sur la tombe; vingt ans après, elle est restée dans un état de propreté remarquable. » 

 

balavoine,biarritz

Pierre Ribault, son concierge:« On ne l'oubliera jamais »   

« C'était un type formidable, simple, gentil et très humain. » Jean-Pierre Ribault, concierge des Hauts de Biarritz, se souvient comme si c'était hier de Daniel Balavoine, locataire de la résidence de standing, qui domine la ville, en 1982 et 1983. 

Le chanteur habitait au 4e étage, un appartement d'architecte de deux pièces. « L'une des plus belles vues de la ville », dit Jean-Pierre depuis le balcon de ce logement, aujourd'hui propriété d'un secrétaire du Parlement européen.  

« Daniel est encore dans nos coeurs, on ne l'oubliera jamais, poursuit Marie-Désirée Ribault. Nous discutions souvent ensemble. Je suis originaire de l'île Maurice et l'Afrique le passionnait. On le voyait souvent quand il sortait ses gros chiens et on discutait des heures dans le hall d'entrée, le "salon oú l'on cause" comme disait Daniel. » 

Proche des gens.  Le chanteur est resté deux ans aux Hauts de Biarritz. Il était présent très souvent, « il s'arrêtait entre Paris et l'Espagne oú il avait son studio d'enregistrement, dit Jean-Pierre, concierge depuis 27 ans de la résidence. Je lui prenais son courrier et ce n'est qu'à la troisième fois que je l'ai reconnu : il a fini par me dire "je suis Daniel Balavoine, le chanteur". » 

« En fait, précise Marie-Désirée, Daniel était beaucoup plus mince en vrai qu'à l'écran ! C'est pour cela que nous ne l'avions pas reconnu de suite. Il nous disait que la télévision déformait les visages... Chaque fois qu'il était là, il passait nous dire bonjour et donnait de ses nouvelles. Il était discret, mais restait accessible. »  

« A l'époque, il avait trois voitures, se souvient Jean-Pierre, une Mercedes, une Porsche et une Jeep, il s'arrêtait pour taper la causette. Les seules fois oú il demandait un peu de calme, c'est quand il allait se baigner à la piscine de la résidence. On faisait passer le message et les résidents le laissaient tranquille. On filtrait aussi la venue des jeunes filles, très nombreuses à vouloir le rencontrer. »

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