33 tours au soleil (Salut, mai 1982)

Délaissant - une fois n'est pas coutume - les studios parisiens, Daniel Balavoine s'est exilé pour quelques semaines sur l'île d'Ibiza. Là, dans un cadre paradisiaque, il a enregistré son sixième album. De nouvelles  chansons qui feront partie de son prochain spectacle du Palais des Sports, du 9 au 13 juin. toujours à la recherche de superbes reportages pour ses lecteurs, les reporters de Salut ! se sont envolés pour Ibiza où ils ont retrouvé Daniel Balavoine, ansi qu'une toute nouvelle équipe de musiciens. L'ambiance était au beau fixe, et les musiciens en super forme. Résultat : un disque de qualité dont nous reparlerons sûrement...

A Ibiza, la température est très douce. L'île n'est pas encore envahie de touristes, ce qui n'en est que plus agréable. Le studio "Ibiza sound" est très retiré et pour y accéder, il faut avoir un excellent plan entre les mains, sinon vous risquez de tourner en rond toute une journée. Cette immense et belle propriété transformée en studio ne donne guère l'envie de travailler et pourtant, ici, on enregistre d'excellents disques. ourquoi avoir délaissé les studios parisiens ? Réponse de Daniel :

- D'habitude, j'enregistre toujours en été,mais cette année, pour des raisons de dates, j'ai été obligé de changer de studio. C'est Andy Scott, mon preneur de son, qui a trouvé cet endroit.Par ailleurs, il me fallait une véritable coupure car mon album n'était pas entièrement terminé. Musicalement, tout était composé, mais au niveau des textes, il me restait tout à faire. Alors j'ai pensé que cette île ensoleillée me serait très inspiratrice. J'avais également besoin de me retrouver entièrement en vase clos avec toute mon équipe. Aujourd'hui, je suis entouré de Christian Padovan, Jean-Paul Batailley, Hervé Limeretz, Yves Chouard, Joe Hammer, Joe Hammer, Philippe Patron, sans oublier Andy Scott, le preneur de son. qui est pour beaucoup dans cet album. Au Palais des Sports, j'aurai un saxo et un percussionniste en plus. En principe, chaque matin, je fais de grandes balades à moto, une vraie moto tout-terrains que j'ai louée sur place, ainsi que des promenades sur l'îlle, ce qui est très agréable en cette saison. J'ai découvert Ibiza, il y a dix ans et j'avoue qu'entre-temps, l'île a beaucoup changé. Pour en revenir au studio 'Ibiza sound", il possède une acoustique très rock et comme je voulais que ce nouveau disque se rapproche davantage du rock, c'est une réussite.

Effectivement, le dernier Balavoine est une réussite au niveau son et interprétation que vous pourrez juger sur un 33 tours et un maxi 45 tours géant. Les chansons sont bien parties pour une belle carrière. "Vivre ou survivre" se détache déjà mais il y a beaucoup d'autres choses intéressantes sur cet album intitulé "Vendeurs de larmes". La voix de Balavoine est puissante, agressive, bien en place. Il chante bien ce monsieur mas ça on le savait depuis longtemps.

A Ibiza, Daniel se séparait rarement d'une caméra qui lui permit de filmer certains moments des séances d'enregistrement. Un film que nous verrons peut-être un jour dans un speactacle de Daniel. En matière de spectacle, Balavoine nous a déjà donné un aperçu de ce qu'il était capable de faire sur scène. Mais au Palais des Sports, du 9 au 13 juin,  il explosera littéralement dans un spectacle entièrement nouveau.

Daniel sait qu'il prend des risques mais une carrière sans risque n'a guère d'intérêt. C'est passionnant de tout remettre en question. Nous avons réussi à soutirer quelques indiscrétions sur ce prochain spectacle que Balavoine veut autant visuel qu'axé sur le son. Toute une structure sera réalisée, une multitude de projecteurs nous transportera dans un univers de musique : le monde de Daniel Balavoine.

Daniel Moyne.